Filtrer
Littérature
-
« Il était une fois une guerre - et un jeune Américain qui se voyait comme l'Américain Discret et l'Américain Laid, il aurait aimé n'être ni l'un ni l'autre, mais plutôt l'Américain Tranquille ou le Bon Américain, il a fini par se considérer comme le Vrai Américain puis, finalement, simplement comme le Putain d'Américain. C'est moi. » Arbre de fumée débute en 1963 dans les Philippines, le jour de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy et se poursuit jusqu'en 1970 et après. Skip Sands apparaît à première vue très différent des héros habituels de Johnson (des hommes à la dérive, en quête de rédemption...) : c'est un jeune homme naïf, désireux de se prouver à lui-même qu'il peut être un efficace agent de la CIA. Il est convaincu que les Etats-Unis vont vaincre les communistes au Vietnam et souhaite prendre part à cette victoire. Il souhaite ainsi imiter son grand oncle, le colonel Francis Sands, qui est parvenu à échapper aux Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale et s'est ainsi forgé une incroyable légende. Plus que tout, Skip croit dans la bonté et les promesses proclamées par les USA avec une ardeur tout enfantine. Il perd toutefois son innocence lorsqu'il assiste au brutal assassinat d'un prêtre (suspecté à tort de trafiquer des pistolets) par un agent de la CIA dans les Philippines. Ensuite, au Vietnam, il perd définitivement toute illusion lorsqu'il est confronté aux méthodes brutales et sauvages de ses compagnons des services secrets. Il se retrouve malgré lui partie prenante d'un scénario qui implique un agent double - un sympathisant du Vietcong, qui accepte apparemment d'effectuer une mission pour les Américains - et constate qu'il est de moins en moins capable de faire la différence entre les bons et les méchants, les gens honnêtes et ceux qui sont faux, les idéalistes et les mercenaires. Quant au mentor de Skip, il perd aussi foi en sa mission, ou du moins vient à penser que ses supérieurs se sont perdus en chemin. Dans un rapport secret, il sous-entend que les services d'espionnage sont pervertis, qu'ils sont utilisés pour justifier les politiques menées, de la même manière que ces motifs ont été utilisés avec la guerre en Irak, pour en justifier l'invasion. Pour mettre ses hypothèses à l'épreuve, il élabore un plan qui fait de lui la cible de ses propres collègues. A partir de ce moment, Skip et le colonel réalisent qu'ils ne peuvent faire confiance à personne. Entre les histoires de Skip et du colonel Denis Johnson intercale les parcours d'une demi-douzaine d'autres personnes prises dans la guerre. Parmi eux, James Houston, un jeune homme à la dérive qui a suivi son frère dans l'armée et se trouve plongé dans une guerre sans règles, dans laquelle la chaleur, la jungle et la confusion issue de la confrontation à un ennemi opérant selon les méthodes de la guerilla conduit à des actes de profonde brutalité et d'horreur. Il y a également Kathy Jones, une infirmière qui atterrit au Vietnam après que son mari, un missionnaire, a été tué. Elle aura une brève et chaotique liaison avec Skip. On croise aussi Hao, un fonctionnaire vietnamien, qui rêve d'une vie meilleure à Singapour ou aux Etats-Unis, et qui utilise son amitié d'enfance avec un des membres du Vietcong pour tâcher d'éveiller l'intérêt des Américains. En dépit des multiples histoires parallèles qui le composent, la structure de l'ouvrage reste des plus simples : un chapitre pour chaque année, de 1963 à 1971 et une conclusion qui se situe en 1983. Le regard affûté de Denis ohnson, et son recours à une prose à la fois ciselée et vivante nous plonge au plus profond des noirceurs de la guerre et du monde encore plus toxique de l'espionnage. Comme dans tous les romans de Johnson, le véritable sujet de ce livre est la possibilité de la grâce dans un monde mystérieux, théâtre d'inexplicables souffrances. Non seulement Denis Johnson parvient à rendre compte de l'aura à la fois dérangeante et hallucinatoire de la guerre du Vietnam avec un talent aussi affirmé qu'un Stephen Wright ou un Francis Ford Coppola, mais il montre aussi le déclin de ses personnages avec une précision d'une émotion bouleversante. Il a écrit un roman profondément évocateur, qui deviendra à coup sûr un classique de la littérature issue de cette guerre tragique et étrangement familière. Arbre de fumée n'est pas sans évoquer Un Américain bien tranquille de Graham Greene, l'univers de Tim O'Brien, ou les films de Coppola et de Cimino. Les lecteurs familiers de l'époque y retrouveront ses moments forts : l'offensive du Têt, les morts de Martin Luther King et de JFK, la chute de Saïgon...
-
" Je n'ai jamais connu de plus heureux instant ", écrit Johannes Lupigis bien des années plus tard.
" Tout homme ayant possédé un coeur juvénile et conservé le souvenir de ses émois me comprendra. Certes ai-je fait, depuis, l'expérience d'autres bonheurs, celui sauvage du plaisir et d'autres terrestres délices, celui céleste du cosmique univers en de singulières circonstances, mais jamais je n'ai retrouvé cette félicité qui, un court instant, m'avait envahi ce soir-là. Je n'affirmerai pas qu'il s'agissait d'un bonheur sensuel, des troubles de la chair, ni ne le dénierai.
Cette extase-là n'était pas loin. Celle qui m'habitait n'avait pas clairement pour objet Angila. Je sentais cette félicité vivre en moi plutôt comme un songe qu'une réalité dont j'eusse pu être maître et jouir à loisir... Une autre fois seulement, une nuit dans un humble château - mais combien riche cependant - au bord du lac Léman, ai-je été près de connaître un instant de bonheur si parfait, quand bien même ce bonheur était d'une autre espèce, d'une nature plus fougueuse.
Mais il se dissipa à peine l'aube levée. ". An 775 : Bertoald Lupigis et les siens veillent au château de Rodgaud, ce cousin duc très lombard et fort désireux d'ébranler le puissant Charlemagne, quand une terrible tempête s'abat sur la côte Adriatique. Le vent s'engouffre dans la cheminée et Johannes, le cadet des Lupigis, s'empresse d'éteindre la braise qui a jailli sur le genou de la frêle Angila, promise à son frère aîné.
Un an plus tard, la révolte se déclare mais échoue, entraînant la fuite et l'éclatement de la famille Lupigis. Sous la férule de son oncle, le diacre Anselmus, Johannes se consacrera à sa destinée d'érudit jusqu'au poste de secrétaire impérial. D'une complicité à la fois coupable et conquérante, il traversera les ténèbres de la prison et celles, tout aussi dramatiques, qui lui font ignorer ce que sont devenus ses proches et Angila...
-
Mon nom dans le noir
Jocelyn Nicole Johnson
- Albin Michel
- Terres D'amerique
- 3 Janvier 2024
- 9782226478368
"Un constant terrible mais magistral dans une Amérique plus déchirée que jamais." Les Echos" Brillant." Rolling StonesAlors que l'Amérique est en proie au chaos, aux catastrophes climatiques et à des pannes massives, le quartier de First Street, à Charlottesville (Virginie), est attaqué par des suprémacistes blancs. Un petit groupe hétéroclite parvient à fuir les enragés à bord d'un bus abandonné.Avec à sa tête une jeune femme noire, Da'Naisha Love, il trouve refuge à Monticello, la plantation historique de Thomas Jefferson, une terre désertée de tous, sauf de ses fantômes. Malgré la violence alentour, la vie s'organise au coeur de cette petite communauté naissante, par-delà les barrières sociales et raciales. Mais après dix-neuf jours d'une paix fragile, la terreur se rapproche. Da'Naisha glisse alors le récit de leurs journées de lutte entre les pages d'un livre de la bibliothèque...S'inspirant des émeutes de Charlottesville et de l'assaut du Capitole, Jocelyn Nicole Johnson porte un regard lucide sur notre époque troublée. La fulgurance de sa narration donne à ce livre la puissance d'une prophétie politique.« Électrisant, un texte qui n'a pas froid aux yeux. » Colson Whitehead
-
Au début du XXe siècle, Robert Grainier travaille à la construction des chemins de fer qui, très vite, parcourront l'Amérique. Un combat de l'homme contre la nature dans des paysages à l'immensité sauvage. Mais ce n'est pas le seul combat que mène Grainier : ébranlé par un drame personnel, il tente de donner un sens à un monde qui en a perdu, alors que son pays connaît des années décisives qui transforment profondément son identité.
-
Envoyé dans une ville des Midlands, un rédacteur sportif se retrouve confronté aux fantômes de son passé dès sa sortie de la gare.
Le souvenir de l'un de ses meilleurs amis, Tony, trop tôt emporté par un cancer. vient à hanter son esprit tandis qu'il doit se plier, comme chaque semaine, à la routine de son labeur : écrire un article sur un match de football. Légendaire par la forme expérimentale qu'il adopte pour traiter de l'idée de chaos et du fonctionnement erratique et discontinu de la pensée, Les Malchanceux est un incunable des années 60, salué dès sa sortie comme un événement, et sans aucun doute le chef-d'oeuvre de B.
S. Johnson. Serti dans l'écrin d'une boîte, ce. "livre disloqué" est constitué de cahiers non reliés, vingt-sept sections susceptibles d'être brassées comme des cartes et lues dans l'ordre que le hasard offrira au lecteur, exception faite des premier et dernier chapitres. intitulés comme tels. Elégie et roman de l'amitié, Les Malchanceux est aussi une magnifique méditation sur la mort comme un portrait sans complaisance de son auteur, le tout empreint d'humour noir.
Avec quarante ans de retard, le lecteur francophone peut enfin découvrir cette oeuvre dune originalité absolue.
-
Juillet a une soeur de dix mois son aînée, Septembre. Elles sont inséparables. Mais Septembre peut se montrer terrifiante. Elle pousse Juillet à faire des choses qu'elle ne veut pas. Et, comme hypnotisée par son regard noir, Juillet obéit.
Depuis « l'incident », tout a changé. Elles ont dû déménager loin d'Oxford avec leur mère, dans une étrange maison qui, si l'on tend bien l'oreille, semble animée d'une vie propre. Le sommeil y est impossible et les rêves sans fin.
Tandis que les deux jeunes filles font leurs premiers pas dans le monde du désir et de la sexualité, l'atmosphère s'épaissit, les rivalités s'exacerbent. Un vent de violence se lève.Soeurs raconte la déprime des temps, la méchanceté adolescente, les démons de la sororité en flirtant avec le roman fantastique et le thriller. Le pouvoir d'évocation de l'écrivaine, son génie de la construction, son style flamboyant font le reste... Philippe Chevilley, Les Échos.Un roman enchanteur et inquiétant. Christine Ferniot, Télérama.Traduit de l'anglais par Laetitia Devaux. -
Dans l'intimité de loges indiennes ou celle de ranches à peine construits, à travers les plaines, derrière les murs des forts militaires ou dans les rues de villes nouvelles, pionniers, Indiens et cow-boys sont confrontés à la dure loi de l'Ouest. Dotés d'un formidable instinct de survie, ces hommes et ces femmes résistent à la destruction de leurs foyers, de leurs croyances et de leurs rêves. Ces onze nouvelles - dont deux restaient inédites en français - racontent les incidents devenus légendaires et les paysages encore sauvages de cette terre de frontières. On retrouve parmi elles L'homme qui tua Liberty Valance et Un homme nommé Cheval qui inspirèrent deux grands westerns de John Ford et Elliot Silverstein.
Avec Contrée indienne, Dorothy Johnson, grande dame de la littérature américaine, ressuscite le mythe de l'Ouest américain.
-
Un conte initiatique cruel et poétique.
Quelque part dans la jungle somptueuse et inquiétante d'un pays d'Amérique du Sud, un père emmène son fils pêcher, l'autorisant pour la première fois à s'aventurer au milieu d'un fleuve dont les eaux se révèlent aussi dangereuses que généreuses. Ce rite d'initiation va bientôt tourner au cauchemar lorsque le jeune garçon disparaît subitement. À la recherche de son enfant, l'homme débarque sur un rivage hostile, peuplé de tribus, de chamans et de sorcières.
Apprendre à se noyer est un conte initiatique et horrifique, saisissant par sa cruauté autant que par sa poésie et sa délicatesse. Jeremy Robert Johnson nous entraîne dans un voyage apocalyptique et intime qui, par-delà le macabre, offre une fable de toute beauté sur l'amour, la disparition, et la possibilité toujours présente, pour nous autres les vivants, de défier la mort pour lui arracher ce dont elle nous a privés.
Johnson fait preuve d'une énergie qui nous propulse dans des espaces très ténébreux, inquiétants, mais profondément humains . Brian Evenson Un écrivain éblouissant Chuck Palahniuk Mêlant la pureté archaïque d'un récit mythique et la cruauté d'un conte noir, Johnson joue sur tous les claviers. François Angelier, Le monde des livres -
Le grand Nord canadien, ses étendues sauvages et hostiles.
Deux jeunes femmes parties pour un long périple en canoë.
Un accident. Le vide. La survie.
Une bouleversante histoire d'amour et un hymne vibrant à la nature.
Ellie et son père Kurt sont des spécialistes de canoë-kayak. Ellie a elle-même descendu la rivière Thelon avec ses camarades à l'âge de dix-sept ans. Ensemble, ils ont écrit ce roman en hommage à leur passion sportive et à la beauté de la nature. Ils vivent tous deux dans le Minnesota, aux Etats-Unis. Les Eaux sauvages est leur premier roman. -
Si le rapport des habitudes lie les individus, le paresseux peut se flatter d'une protection universelle.
Les paresseux sont innombrables : tout homme est ou espère de l'être. ceux même qui semblent le plus différer de nous augmenteront bientôt le nombre de nos confrères. comme la paix est la fin de la guerre, de même la paresse est le dernier terme de l'activité.
-
Jack Kerouac raconté par celle qui partageait sa vie au moment de la publication de Sur la route. Un récit vivant qui apporte un nouvel éclairage sur la "Beat generation", du point de vue des femmes.
-
Zéro déchet ; 100 astuces pour alléger sa vie
Bea Johnson
- J'Ai Lu
- Document
- 6 Novembre 2019
- 9782290215609
Zéro Déchet Allégez-vous ! Tel est le conseil de Béa Johnson depuis que sa famille et elle ont réussi à réduire de 40 % leurs dépenses annuelles, ne produisant quasiment plus aucun déchet. Nul besoin de changer de vie, celle qui intervient désormais dans le monde entier nous livre ici une centaine d'astuces, simples à appliquer, pour respecter l'environnement et faire de vraies économies. Un défi à relever, pour la planète et votre santé !
-
Seriez-vous prêt à risquer votre carrière pour quelques plumes ?
Un soir de juin 2009, le jeune musicien virtuose Edwin Rist, destiné à une brillante carrière, commet un casse pour le moins incongru : après s'être produit à un concert de la Royal Academy of Music à Londres, il s'infiltre discrètement dans le musée d'Histoire naturelle pour voler des centaines d'oiseaux entreposés là depuis plusieurs décennies. Plus étonnant encore, il ne s'empare pas des fleurons de la collection recueillis par Darwin, mais plutôt des paradisiers et autres spécimens rares aux couleurs éclatantes rapportés en Europe par un naturaliste méconnu du XIXe siècle.
C'est lors d'une partie de pêche à la mouche que Kirk Wallace Johnson entend parler de cette histoire pour la première fois. Fasciné par l'affaire, il se lance dans une enquête passionnante, à la recherche de ces plumes disparues, et questionne notre obsession pour la beauté et notre désir de la posséder, à n'importe quel prix.
-
J'ai épousé l'aventure ; vies et aventures de Martin et Osa Johnson
Osa Johnson
- Points
- Points Aventure
- 22 Février 2018
- 9782757868614
Martin et Osa Johnson formèrent le plus célèbre couple d'aventuriers de l'entre-deux-guerres. C'est à ces pionniers du documentaire ethnologique et animalier, genre cinématographique absolument nouveau pour l'époque, que l'on doit les premiers lions sur pellicule ou les premiers Pygmées sur grand écran. Au travers d'un récit enlevé digne d'un véritable roman d'aventures, Osa nous entraîne sur les traces de leurs voyages au sein de contrées encore vierges et inexplorées, entre les îles du Pacifique et l'Afrique.
Osa Johnson (1894-1953) quitte à seize ans son Kansas natal et la vie conventionnelle qui l'attend pour suivre le jeune explorateur qu'elle vient d'épouser, Martin Johnson. Auteur de plusieurs ouvrages, dont cette autobiographie, elle fut l'une des premières grandes aventurières du xxe siècle.
-
Telle une somnambule, une jeune femme sort d'un immeuble. Elle monte dans sa voiture, prend la direction du commissariat.
Kidnappée, violée, menacée de mort, Lacy vient d'échapper à son bourreau. Qui n'est autre que son ex-compagnon, un homme violent, et manipulateur dont l'emprise, comme un étau, s'est peu à peu refermée sur sa vie.
À travers un kaléidoscope de souvenirs, d'impressions et de réflexions, Lacy M. Johnson nous raconte son histoire. Refusant la position de victime, elle pulvérise tous les stéréotypes dans ces pages d'une humanité vibrante. Témoignage porté par une poésie brute et une énergie hors du commun, récit d'une reconstruction impossible : ce livre est nécessaire et d'une actualité brûlante. -
Dans une série d'essais personnels, George M. Johnson, journaliste et militant·e LGBTQIAP+, raconte de manière douce-amère son enfance, son adolescence et ses années universitaires dans le New Jersey et en Virginie.
Du souvenir de se faire casser les dents par des brutes à l'âge de cinq ans, de chiner avec sa grand-mère bienveillante, à ses premières relations sexuelles, cette autobiographie raconte sans détour les épreuves et les triomphes auxquels sont confronté·e·s les jeunes queers noir·e·s.
On rit, on pleure, mais plus que tout, on est touchés par la grâce et le courage qui se dégagent de cette oeuvre. Véritable compagnon pour les jeunes queers qui se cherchent, Le bleu ne va pas à tous les garçons va au-delà de son public en s'interrogeant sur l'identité de genre, la masculinité toxique ou encore la famille.
Un témoignage brut, bouleversant et indispensable. Un véritable message d'espoir.
-
« Nos lieux de naissance reviennent toujours. Ils sont notre moelle - ils sont inscrits en nous. Si on nous retournait la peau, leur carte apparaîtrait à l'envers de façon qu'on puisse toujours y revenir. Pourtant, incrusté à l'envers de ma peau, il n'y a ni canal, ni voie ferrée, ni bateau mais simplement : toi. ».
Jusqu'à ses seize ans, Gretel a vécu avec sa mère, Sarah, sur une péniche le long des canaux de l'Oxfordshire. Puis un jour, Sarah a disparu.
Seize ans plus tard, un coup de fil vient raviver les questions qui n'ont jamais cessé de hanter Gretel : pourquoi Sarah l'a-t-elle abandonnée ? Qu'est devenu cet étrange garçon qui a vécu un moment avec elles ? Que s'est-il réellement passé sur la rivière ? Daisy Johnson signe ici une histoire de famille et d'identité, de langage et d'amour, qui frappe par la maîtrise et la beauté de son écriture.
-
Jun Do grandit bercé par la propagande nord-coréenne. Soldat modèle, il exécute sans ciller les ordres du terrible leader Kim Jong-il. Mais sous les cieux du « royaume ermite », la disgrâce est aussi terrible qu'imprévisible. Après avoir échoué à sa dernière mission, Jun Do est enfermé dans un bagne coréen et torturé. L'homme saisi alors sa chance et prend l'identité d'un soldat mort pour pouvoir enfin réaliser son rêve : mener une vie normale aux côtés de la femme qu'il aime. Né en 1967, Adam Johnson enseigne à l'université de Stanford. Il est également l'auteur d'Emporium (Denoël, 2005) et Des parasites comme nous (Denoël, 2006), et est traduit dans une dizaine de pays.
-
publié en 1964 et écrit dans un style peu orthodoxe, typique de ce que sera le travail de b.
s. johnson (1943-1973), albert angelo est célèbre notamment à cause des trous qu'arborent deux de ces pages, trous qui donnent à voir " le futur de la fiction ". mais le futur est-il ce que l'on croit ? locataire d'un appartement du quartier d'angel à londres, albert albert est un architecte sans emploi qui devient professeur vacataire pour gagner sa vie. il est tenu d'enseigner dans des écoles de plus en plus difficiles, en une lutte incessante avec ses élèves, miroir de celle à laquelle il est confronté dans la vie en général, et particulièrement la pensée dévorante de jenny, son ex, dont il est encore très épris.
b. s. johnson multiple dans albert angelo les points de vue narratifs tout en usant du monologue intérieur avec un art consommé, dessinant ainsi un portrait d'albert albert presque cubiste, aussi enlevé qu'une session de jazz débridée. johnson y révèle aussi ce qui sera son leitmotiv : " raconter des histoires, c'est raconter des mensonges. ".
-
Vies des poètes anglais fut le plus célèbre des recueils de biographies du XVIIIe siècle.
La galerie de portraits de Samuel Johnson, consacrée à des poètes anglais des XVIIe et XVIIIe siècles, est celle d'un moraliste : à la différence de Plutarque qui privilégie l'éloge, les textes de Johnson, émaillés de maximes et de jugements parfois sombres, sont conçus comme des leçons de vertus.
Ce regard à la fois sévère à l'égard des individus et suffi sament détaché pour juger des qualités perennes d'une oeuvre marquera la littérature anglaise au point qu'il sera objet de débats pour toutes les générations qui suivirent : les romantiques prendront position pour ou contre Johnson et la critique du XXe siècle le placera au centre de ses préoccupations (Virginia Woolf ou T. S. Eliot, par exemple).
-
Revue L'Avant-scène théâtre n.1439 : le lauréat
Christopher Thompson, Charles Webb
- Avant-Scene Theatre
- Revue L'avant-scene Theatre
- 16 Février 2018
- 9782749814025
Brillant élève tout juste diplômé, Benjamin Braddock rentre en Californie pour fêter son succès en famille. À 21 ans, il a tout pour envisager un avenir radieux et pourtant quelque chose cloche... Lors de la party organisée par ses parents en son honneur, Mrs Robinson, une amie de la famille, alcoolique notoire et ayant plus de deux fois son âge, s'offre à lui avec autant de soudaineté que de désinvolture. S'ouvre alors devant lui une porte dont il ne sait s'il s'agit d'une issue de secours ou d'une voie sans issue. Une comédie de moeurs sur l'Amérique des années 1960 aussi hilarante que touchante.
-
L'endroit le plus dangereux du monde
Johnson Lindsey Lee
- Le Livre De Poche
- Litterature
- 13 Juin 2018
- 9782253073185
Au nord de San Francisco, dans une communauté idyllique, une jeunesse privilégiée, cruelle et vulnérable, est livrée à elle-même en l'absence de parents qui ont démissionné de leur rôle. Huit lycéens vivent dans un monde virtuel, coupés de la réalité par leur addiction à Facebook et autres réseaux sociaux, évoluent dans un faux paradis où tous les dangers sont en embuscade : l'alcool, la drogue, le sexe.
Seule leur professeur de littérature s'efforce de les comprendre, et les fait travailler sur Gatsby le Magnifique, espérant ainsi les préparer à l'âge adulte.
Un premier roman ensorcelant, aux accents de Bret Easton Ellis, d'une grande subtilité littéraire, habité par les faiblesses, les passions, et les chagrins d'une adolescence sans repères.
Phénoménal. Anthony Doerr, Prix Pulitzer.
Terrifiant autant que drôle. Bruno Juffin, Les Inrockuptibles.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Élisabeth Peellaert. -
Pistes : reportages aux marges des etats-unis et d'ailleurs
Denis Johnson
- Christian Bourgois
- Fictives
- 29 Décembre 2002
- 9782267016529
Ce livre, publié aux États-Unis en 2001, réunit des reportages réalisés par Denis Johnson dans les années 90.
Il s'ouvre sur la guerre civile au Libéria avec la relation de l'effroyable exécution du président Samuel K. Doe et se termine quelques années plus tard, également au Libéria et toujours en pleine guerre civile, avec le récit cauchemardesque des tribulations de l'auteur en quête d'une interview avec Charles Taylor. Entre-temps, Denis Johnson nous a conduits chez les taliban d'Afghanistan et parmi les tribus rebelles de Somalie.
Johnson n'essaye pas de comprendre ces situations, il ne leur applique pas de grille de lecture géopolitique, mais il les vit ou les subit avec une attitude très personnelle. C'est avec un regard analogue qu'il enquête aux marges de la société américaine, visite une des dernières grandes manifestations hippies, retrouve l'esprit pionnier de l'Alaska et participe à un revival religieux. Avec Pistes, le lecteur français découvre un autre Denis Johnson, toujours aussi excessif et surprenant.
-